"Alors, je bondis sur la pointe d'un cap de roches, qui s'avançait au dessus du vallon et, le corps tendu comme un arc, je criais de toutes mes forces : "Il les a tuées ! Toutes les deux ! Il les a tuées !" Et dans mes petits points sanglants d'où pendaient quatre ailes dorées, je haussais vers le ciel la gloire de mon père en face du soleil couchant." Marcel Pagnol, 1957.
Pierre, 30 juillet 2014. C'est à peine exagéré, mais les deux beaux églefins péchés en eaux norvégiennes en vingts minutes ont une raisonance semblable. Bien sûr, on pourra dire que nous sommes au Saltstraumen, un détroit où se forment quatre fois par jour de puissants maelströms (tourbillons marins) dûs à la marée qui s'engouffre dans un passage étroit, et que les poissons prolifèrent dans ces eaux. On pourra dire que c'est le nouvel appât, acheté aujourd'hui. On pourra dire que le vent était favorable, que la bruine tombante était propice. On pourra dire qu'il fallait bien que la chance tourne.
On peut dire que c'est le talent.
Et puisqu'on est dans les compliments, n'oubliez pas que si Lison écrit, c'est Pierre qui prend les photos et porte les sacs. Justice est rendue.