mercredi 22 octobre 2014

Merveilleuse Croatie - du 16 au 22 octobre


On démarre les réjouissances avec Split et son "carré magique". Grâce à son étonnante histoire, la vieille ville fait office de véritable machine à remonter le temps. Au départ, un palais. Celui de Dioclétien, un des derniers empereurs romains qui fit construire vers l'an 300 sa luxueuse résidence sur la côte dalmate afin d'y couler une retraite paisible (précurseur puisqu'il avait abdiqué à l'âge de 60 ans, chose rare pour l'époque). 


38 500 m² conçus à la fois comme une villa romaine propice à la détente et aux fastueuses réceptions, et comme un castrum puisque des troupes de soldats y étaient logés. C'est vers l'an 700 que Split acquiert sa spécificité puisque les habitants d'une ville voisine se réfugient à l'intérieur du palais, les épais murs les protégeant des Barbares. Ils construisent alors leurs maisons avec les matériaux trouvés sur place, ne détruisant que très peu mais réutilisant les pierres des monuments, les colonnes des vestiges romains, transformant au fur et à mesure le palais en bourgade médiévale. Encore plus étonnant, ils se servirent du sous-sol comme poubelle géante : un trou dans le plancher des maisons servait de vide-ordures. Celles-ci, jamais vidées, s'accumulèrent en dessous et permirent la conservation exceptionnelle de l'architecture originelle du palais (le sous-sol étant conçu sur le même modèle que les étages supérieurs).


Bref, vous l'aurez compris, on se balade aujourd'hui dans un vieux Split fait de joyeux mélanges : ici, un sphinx de 3500 ans, là des arches grecques, des colonnes corinthiennes, un mausolée devenu cathédrale, le tout au détour de rues moyenâgeuses. On apprécie ce melting pot !


On longe toujours la mer Adriatique, qui nous surprend toujours par la limpidité de son eau, et nous offre toujours des paysages idylliques : petites plages turquoises et criques vertes, ports de plaisance intimistes en cette saison, front de mer aux allures d'aquarium (ou comment contempler étoiles de mer et oursins sans masque ni tuba). 
A l'image de Split et parfois même un peu plus (l'afflux de touristes en moins), les villes de Trogir, Šibenik, Zadar nous ont ravis ! Charmantes balades derrière hauts remparts, portes fortifiées, grilles travaillées, fenêtres fleuries, linge suspendu, petites cours secrètes. 


La nature non plus ne nous laisse pas en reste ! Au parc national de Paklenica, nous grimpons plus haut que le canyon de la Velika et notre effort (parfois limite escalade...) est récompensé par la vue là haut. 


La roche, sculptée par l'eau qui coula ici, prend des formes magiques, et se fait parfois menaçante en aiguilles acérées et autres dos de dragon (Lison et son imagination débordante). 



Le clou du spectacle, c'est sans nul doute les lacs de Plitvice qui nous l'offrent. Les superlatifs sont ici tous dépassés pour exprimer notre émerveillement devant cette nature si riche. Les Plitvicka Jezera sont une succession de 16 lacs, reliés par de fastueuses cascades et chutes spectaculaires, baignés dans des eaux bleues, vertes, turquoises. 
 


On flotte littéralement au milieu de cet écosystème tout droit sorti d'un conte de fée, entre ruisseaux impétueux et force tranquille des grandes étendues d'eau. 
On a parfois même l'impression d'être immergés dans le générique de Thalassa, tellement les bancs de poissons se laissent admirer. (Frustration tout de même : pêche et baignade sont proscrites - tant mieux pour eux !


Zagreb n'a pas la réputation de ses grandes voisines européennes (Prague, Vienne, Budapest...), et pourtant ! Nous sommes charmés par Gradec, la ville haute et son église Saint Marc au toit lumineux de tuiles vernies, ses escaliers et beaux jardins cachés derrière les grilles ouvragées. La majestueuse cathédrale domine la ville basse. La rue Tkalciceva a des allures de véritable rue de village, mais pourtant, on sent bien que derrière les cafés branchés et terrasses stylées se cache l'ambiance d'une capitale !


On prend la direction de Vienne, où nous retrouverons Laurie, la sœur de Lison, qui nous accompagnera jusqu'à Prague pour dix jours de vacances !
Sur la route, nous faisons une pause à Krapina sur les conseils du bon vieux Routard qui ne tarit pas d'éloges sur le musée de l'homme de Neandertal (des fouilles ont retrouvé sa trace ici). Et, en effet, le pari de résumer en un musée l'histoire de l'univers, de la Terre, de la vie sur terre, de l'homme et de l'évolution scientifique est plus que réussi ! Encore une excellente raison de venir en Croatie...

samedi 18 octobre 2014

La porte des Balkans. Albanie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine - du 10 au 16 octobre.


Bonne surprise ! La côte adriatique ne s'arrête évidemment pas à la frontière et l'Albanie bénéficie du même cadre naturel exceptionnel que la Grèce. (ah oui?!
La route s'accroche et grimpe sur les falaises qui tombent dans une mer turquoise. Le sud du pays, bien moins touristique et aussi beaucoup plus pauvre, nous fait rapidement penser au nord de la Roumanie : sauvage et authentique. Le soir venu, sur le bord de la route, c'est une file de bergers ramenant troupeaux à la bergerie, ou seulement quelques bêtes (une vache, deux chèvres) que la plupart des habitants possèdent pour leur propre consommation. On nous fait de grands sourires, nous saluant dans les virages.
Quand on prend de la hauteur, sur les hauts plateaux, la végétation se fait plus rare et sèche. Vestiges soviétiques, des bunkers sont visibles un peu partout (il y en aurait encore 70 000 sur le territoire), particulièrement aux frontières et sur le littoral : on aura parfois l'impression d'être dans un reportage sur l'Afghanistan...


 A Tirana, la lenteur et le calme apparent de notre première approche du pays s'éclipse vite. La circulation est anarchique ! 
Nous arrivons un vendredi à l'heure de la prière : la mosquée d'Et'hem Bey est bien trop petite pour tous les fidèles qui s'installent jusque sur les trottoirs. Au marché, une mamie nous prend sous son aile et nous fait goûter délicieuses figues blanches séchées, cacahuètes-confiseries, et mandarines que l'on vend ici la peau presque complètement verte. Un peu surprenant au début quand on a l'habitude du orange pimpant, elles sont en fait délicieuses (nous en avons mangé depuis plusieurs kilos...). On se font dans la masse : on mange kebabs et Pierre fait l'expérience du "berber".



Plus au nord, la plage de Shengjin est symptomatique du fléau que nous remarquons depuis quelques temps déjà, en Roumanie, Bulgarie, Grèce : la pollution. Des tas de déchets s'accumulent un peu partout, au bord des routes, dans les champs, sur les bords de mer. Conscience écologique a minima ? Tourisme moins encadré ? Chiens errants, chats qui pullulent ouvrant les poubelles dispersées par le vent ? Pauvreté, ramassage d'ordures moins réguliers dans les zones plus reculées ? Dommage... et parfois rageant.


On entre au Monténégro et la différence avec l'Albanie est flagrante : plus développé et touristique, sa côte fut le lieu de villégiature branché de l'ex-Yougoslavie, apprécié des Russes, et cela continue aujourd'hui. Il faut dire que, là encore, les panoramas et le soleil sont bénis des dieux... On en prend plein les yeux dans les bouches de Kotor, classées à l'UNESCO : il est commun de dire que c'est un fjord en Méditerranée, et on est bien d'accord avec ça ! 


Quel plaisir de retrouver ces paysages nordiques que nous avions tant apprécié, avec les palmiers et la chaleur en plus (il fait 30°!). Au fond de la baie, la cité médiévale dont la muraille grimpe sur les flancs du Mont Lovcen est un dédale de petites rues charmantes.
Et, sur la route, Jumpy frise parfois l'indécence lors de ses pauses quand on se dit qu'on est en pleine semaine d'octobre...




Nous choisissons ensuite de nous éloigner un peu de la mer pour rejoindre Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine. Fascinant pays de transition, au carrefour entre Europe centrale et Méditerranée, entre Orient et Occident. Cet héritage construit au fil des siècles ne peut être éclipsé par l'histoire tragique récente qui vient aussi tout de suite en tête. Nous sommes, nous, trop jeunes pour avoir eu l'impression de vivre la guerre de Yougoslavie comme "contemporains" et elle fut trop proche de nous pour que nous l'apprenions en cours. Nous en avons une connaissance donc très réduite et la complexité de la situation ne nous permettra évidemment pas de saisir toutes les nuances du passé durant notre passage. On y mettra pourtant du notre, épluchant Routard, guide sur la liseuse pour réaliser même (!) des fiches synthétiques nous permettant d'y voir plus clair (écoliers appliqués) : il faudra nous interroger à notre retour !
 

Entre Bosno-croates catholiques, Bosno-serbes orthodoxes (la Bosnie fut d'ailleurs le théâtre du schisme de 1054 entre l'Empire d'Occident écrivant latin et Empire Byzantin utilisant le cyrillique), et Bosniaques musulmans d'héritage ottoman (la Bosnie est le seul pays d'Europe à majorité relative musulmane) : sacré mélange des genres, des cultures et des influences !
On vit d'ailleurs pleinement cette diversité en se baladant au milieu des minarets, visitant cathédrales catholique et orthodoxe, mangeant à la cantine de la synagogue (sortie des sentiers battus grâce au bon plan d'Aline, merci !), buvant le café bosniaque traditionnel (devenu un peu folklorique, de plus en plus remplacé sur les terrasses des cafés par des expressos standardisés) devant la mosquée, elle même visitée par un groupe de prêtres et d'évêques catholiques. - Vous avez suivi ?! C'est ça la magie de Sarajevo !


Lieu de regroupement sur la place principale, un jeu d'échecs géant nous occupera quelques temps : chacun y va de son commentaire, "coachant" les compétiteurs. Observation humaine très sympathique, un verre de jus de grenade à la main.



C'est à Mostar, dans le centre du pays, que les stigmates de la guerre sont les plus nombreux, bien que, comme dans la capitale, la communauté internationale ait beaucoup investi dans la reconstruction. Une fois sortis du centre, les immeubles aux impacts de balles impressionnent. 


Lors de son bombardement par les forces croates en 1993, le Vieux-Pont fut un symbole médiatique fort, marquant la séparation entre l'est et l'ouest de la ville. Réhabilité en 2004, il enjambe aujourd'hui à nouveau et comme depuis le XVème siècle les eaux de la Neretva.


Cette semaine chargée en histoire nous a offert un agréable survol de la région, trop rapide pour en faire évidemment le tour, mais assez pour avoir envie d'y revenir... On continue dans les Balkans et glissons vers la Croatie.


lundi 13 octobre 2014

Vie quotidienne ou une journée à la grecque.

Vous nous suivez depuis déjà un petit moment, mais savez-vous vraiment à quoi ressemblent nos journées ? Petite mise au point.

Le soleil vient de se lever... Petit déjeuner.


Salle de bain avec vue sur mer.
Tour au marché (ici, les Halles d'Athènes)
Goûter du matin : 
 Baklavas achetés à la coopérative des femmes.

Cuisine, toujours avec vue sur mer. Ratatouille et friture.
Sieste !
Goûter de l'après-midi : 
bar à yaourt grec, un concept à importer d'urgence !
Ecriture du cahier-journal et épluchage du Routard.
C'est déjà l'heure de l'apéro !
Salade grecque façon Jumpy.
Bonne nuit, Jumpy !


Rassurez-vous, tous ces plaisirs n'ont pas eu lieu dans la même journée... mais en 11 jours en Grèce. (On dirait une pub pour une agence de voyage)

Blanc antique et vert olive.

On démarre notre retour dans le passé antique à Vergina. Dernier site découvert en Grèce (dans les années 80) et sous la direction d'un archéologue grec (la plupart des autres fouilles ont été effectuées par des équipes étrangères - françaises, allemandes, anglaises et américaines entre autres), il met à jour l'ancienne capitale du royaume de Macédoine, et dévoile quatre tombes royales dont celle de Philippe II, le père d'Alexandre le Grand. Les trésors qui y étaient enfermés sont d'une finesse et d'une richesse époustouflantes. Lison tombe littéralement en admiration devant les diadèmes en feuilles de chêne et petites fleurs en or. Et on ne s'en remet pas de se dire que cela date du IVème siècle avant JC !

On remonte un peu dans le temps pour rejoindre le faste du siècle de Périclès  (Vème siècle avant JC) qui assure encore aujourd'hui la renommée d'Athènes. L'Acropole renferme le Parthénon dont les colonnes ayant résisté au temps et aux hommes (pillages, incendies...) en imposent encore. 


 L'Érechthéion, le temple de la ville haute, se distingue par ses colonnes en forme de femmes (on appelle ça des caryatides). A ses pieds, l'olivier sacré qu'Athéna aurait fait apparaitre lorsqu'elle se disputait la ville avec Poséidon - la légende ne dit pas si c'est toujours le même depuis... 


Du haut de l'Acropole, la ville et l'Attique (la région d'Athènes) s'étendent à perte de vue : près d'un tiers des grecs y vivent, ce qui s'y énorme (les capitales des pays d'Europe regroupent en moyenne 11% de la population totale du pays).
Dans la ville basse résolument moderne et touristique, on n'oublie jamais les vieilles pierres qui sont partout : la cité antique ne se résumait pas à l'Acropole. L'Agora grecque puis romaine, le cimetière du Céramique, l'Olympéion, autant de balades agréables et toujours dans un cadre enchanteur entre oliviers, figuiers, grenadiers et citronniers.


Plus récent mais d'héritage antique, on observe le stade en forme de U ayant accueilli les premiers Jeux Olympiques modernes organisés par Pierre de Coubertin en 1896.

On file ensuite vers Delphes, considérée pendant longtemps comme le centre du monde. La mythologie raconte que Zeus fit décoller deux aigles d'une extrémité à l'autre de la terre, et qu'ils se sont rencontrés ici, formant l'omphalos, le "nombril du monde" (dont nous verrons une réplique, l'original ayant disparu). Apollon y apparu aussi (sous la forme d'un dauphin - d'où Delphinos), et c'est dans son temple qu'officiait l'Oracle par l'intermédiaire de la Pythie. Bref, autant de bonnes raisons de venir ici ! 


 Mais, au delà de l'Histoire et de la légende, c'est le cadre naturel qui ajoute à l'émotion. Immensité d'oliveraies qui glissent lentement jusqu'à la mer, Delphes est notre coup de coeur !


Kalimera ! - Grèce du 29 septembre au 10 octobre

Il y a comme un air d'été qui plane ici toute l'année. Le contraste nous frappe de plein fouet lors de notre arrivée sur le sol grec. Nous étions le matin dans les montagnes bulgares avec gros pulls et bonnets (8 petits degrés dans le Jumpy au réveil), et nous baignons l'après-midi dans la mer Égée. Nous sommes éblouis par ce ciel bleu et ce soleil, et par les paysages qu'il illumine. Immersion sur les rivages de la Méditerranée.

La route nous déboussole un peu au début, il faut se repérer entre les panneaux écrits en grec, notre carte et le GPS avec les noms en anglais, et le guide du routard qui nous les donne en français. Une ville a donc trois noms, sans parfois grande ressemblance entre eux.


On découvre aussi de petites bizarreries de conduite : il est de bon ton de se déporter presque totalement sur la bande d'arrêt d'urgence pour se laisser dépasser (cela devient souvent une voie de circulation supplémentaire...) ; il existe des pré-feu, annonçant en avance la couleur du feu rouge qui va suivre ; le casque est une option vraiment très peu utilisée par les deux-roues, qui pour ne rien arranger ont la fâcheuse tendance de déboîter n'importe comment ; quand on a envie de s'arrêter, il suffit de mettre ses warnings (ou pas d'ailleurs) et de rester poser là pour faire une course - papoter - faire une sieste (bon, là on exagère un peu). 
Ajoutez à cela les minuscules ruelles d'Athènes ou des villages perchés du Pélion, un Jumpy qui fait 5,10 mètres de long, et quelques piétons inconscients, vous imaginez bien à quel point nos nerfs ont été mis à rude épreuve (surtout ceux de Lison, Pierre restant serein en toutes circonstances).

On commence les réjouissances avec Thessalonique au nord-est du pays. Grosse ville qui bout, nous arrivons à nous échapper de son tumulte sur les hauteurs : les ruelles fleuries plongeant sur la mer lui donne des allures de village. 


Déjà ici, la végétation sent bon le Sud : pins parasol qui se tortillent (bien différents des pins droits et secs qui s'élancent vers le ciel scandinave ou balte), herbes hautes jaunies par le soleil, vignes grimpantes offrant ombre et fraicheur, palmiers annonçant la plage. 
En parcourant la ville basse, on découvre tour à tour, nichées au pied des immeubles de logement, de superbes églises byzantines dont plusieurs sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO : le contraste est parfois étonnant. On ne boude pas notre plaisir d'y contempler peintures, icônes et ornements, surtout que pour une fois l'entrée de chacune y est libre... Appréciable pour cet héritage historique important puisque construites vers le XIV ème siècle et ayant servi pendant 5 siècles de mosquée sous la domination ottomane (Thessalonique n'est grecque que depuis 1912).


On file ensuite voir les Dieux au Mont Olympe, dont le sommet culmine à 2 917 m. Son ascension nécessitant un peu de préparation, on se contentera d'une randonnée très sympathique entre deux refuges. En haut, quoi de mieux que de tester le café frappé (entre les mains de tous les grecs à toute heure) pour se récompenser des 1000 m de dénivelés parcourus ? Pierre regrette cependant l'absence de Ferrero Rocher suspendus aux pins (comme quoi, les pubs sont mensongères).


On continue à en prendre plein la vue sur la péninsule montagneuse du Pélion : forêts profondes et falaises abruptes, il parait que la région serait peuplée de centaures... Qu'on n'a pas trouvé. Par contre, châtaignes à profusion, miel qui va avec, charmants petits villages qui s'accrochent à la montagne, routes qui zigzaguent dans tous les sens (si bien qu'on doit s'y reprendre à deux fois dans les virages tellement c'est serré), et surtout, plages d'eau turquoise et LA crique de Fakistra qu'on privatise (la magie du mois d'octobre).


Mystère de la nature et folie des hommes, les Météores semblent bien "suspendues dans le ciel" comme signifie leur nom. Sur ces curiosités géologiques résultant du travail du temps, de l'eau et de l'érosion, des moines y construisirent 24 monastères orthodoxes à partir du XIVème siècle. Il en reste 6 en activité qui se visitent, permettant de voir de l'intérieur comment vivre à cette hauteur (plus proche de Dieu?).


Cap ensuite et enfin vers la côte nord-ouest de la Grèce, à Igouménitsa qui nous offre un petit coin de paradis sur sa plage déserte : Jumpy sous les arbres, les pieds dans l'eau, la sieste dans le hamac : le rêve !

On quitte ensuite la Grèce à regrets mais avec la certitude d'y revenir, et filons vers l'Albanie à travers les champs de mandariniers et d'orangers. Plus exotique, nous sommes aussi surpris par de nombreux kiwitiers (les kiwis sont énormes et succulents), et de grands champs de coton dont la récolte en cours blanchit le bord des routes.


vendredi 3 octobre 2014

On commence à avoir des scrupules...


Seulement maintenant, nous direz-vous ?!

България ! (ça surprend un peu cette écriture, au début)

Après les conseils avisés d'Adina et Aline (roumaine et roumanophile), nous marchons sur les traces de Fabien (voyageur stop-ophile). On embarque pour un Bulgarie express, le chrono tournant beaucoup trop vite nous obligeant à ne consacrer que deux bonnes journées à la traversée de ce pays qui en mériterait bien sûr beaucoup plus. Mais... le soleil et la douceur grecque nous attendent pour début octobre. On the road donc, mais réalisons quand même pour de belles pauses gourmandes et détours bienheureux pour humer le bon air des montagnes bulgares.

A Veliko Tarnovo, les maisons se pressent sur le rocher, on les dirait empilées les unes sur les autres, et on se demande quand le tout va s'effondrer... Dans les hauteurs, on se dit qu'on ne doit pas avoir bien chaud dans ces toutes petites maisons-baraques qui font grise mine.


Nous passons au centre de la vallée des roses, là où est produit 80% de la production mondiale d'essence de rose. Nos shampoings, savons, parfums du quotidien, c'est de la Bulgarie en bouteille ! Pas grand chose à voir, il n'y a qu'au moment de la floraison que le site doit être merveilleux, en cette saison, on se contente des boutiques au design bulgare d'un goût plutôt douteux (rose barbie quand on aurait voulu de beaux produits genre L'Occitane... on les cherche encore!)

A Plovdiv, au centre du pays, on sent que l'on marche déjà sur les vestiges de la civilisation grecque. L'amphithéâtre et le stadium sont parfaitement intégré à la ville moderne : le vieux met en valeur le neuf (cafés branchés, et immeubles standing aux côtés de ruelles moyen-âgeuses) La ville est d'ailleurs candidate pour la capitale européenne de la culture en 2019 (grosse campagne de pub), on serait pas surpris que vous en entendiez parler dans quelques années.


La forteresse d'Asen se dresse, fière, au milieu des montagnes Rhodopes et nous ouvre la voie des nombreux monastères perchés un peu partout. 


 A Batchkovo, on se glisse au milieu des fidèles venus embrasser une icône sacrée, puis suivons un petit chemin le long d'un ruisseau menant de chapelles en ermitages, parfois construits au plus proche de la nature (tout contre la roche ou les pieds dans l'eau).


La nature justement, capable de tout, comme ici aux "wonderful bridges". On se sent tout petit ! (NB : c'est Lison dans le cercle rouge)


Nous assistons dans la fraîcheur matinale au réveil du petit village de Shiroko Laka, petit déj' très authentique dans un café au milieu des écoliers et des mamies habituées. (Fabien y était passé il y a quelques temps). On y trouve même une mamie-Jumpy (Wolswagen oblige) !





 NDLR : Merci à tous pour vos commentaires sur les articles précédents, ne soyez pas timides, n'hésitez pas, ils nous regonflent à bloc quand internet se fait capricieux et que l'ordi rame... On continue quand même, vous sachant contents de nous lire (et nous, heureux de vous écrire) !