samedi 22 novembre 2014

Alter ego

C'est terrible c'est affreux
Ils se moquent de tout
L'amour s'amène et nous, pauvre pouilleux
Ils nous jettent tous les deux
Sous les diamants des étoiles
Quel magique univers
Mais dans cette romantique atmosphère
Ça sent mauvais dans l'air

L'amour brille sous les étoiles
D'une étrange lumière
La terre entière en parfaite harmonie
Vit un moment royal

L'amour brille sous les étoiles
D'une étrange lumière
La terre entière en parfaite harmonie
Vit sa plus belle histoire

L'amour brille sous les étoiles
Illuminant leurs cœurs
Sa lumière éclaire à l'infini
Un sublime espoir
S'ils s'enfuient vers leurs rêves ce soir
Dans leur folle ronde
Si notre ami nous dit au revoir
NOUS SERONS SEULS AU MONDE

Tonton bourlingueur !


Louise, le jour de ta naissance, à Torri Del Benaco en Italie,
il faisait beau dans le ciel et dans nos cœurs !

mardi 18 novembre 2014

Que la montagne est belle ! Tyrol - du 10 au 16 novembre

L'Autriche s'étire vers l'ouest et forme, coincée entre l'Allemagne, la Suisse et l'Italie, une formidable bande où la montagne est reine : le Tyrol. Les traditions y sont intactes et encore bien vivantes : le dimanche (pourtant ordinaire), beaucoup - même les jeunes sont en tenue tyrolienne à la messe, cheveux tressés pour les filles et chapeaux de velours pour les hommes, et de la même façon pour un enterrement.
Les paysages sont toujours à couper le souffle, que ce soit dans les hauteurs enneigées ou dans les petits villages blottis au creux de la vallée, rassemblés autour de leur église au clocher à bulbe ou à longue flèche qui se dresse dans le ciel. Chalets aux cheminées fumantes et tas de bois prêts pour l'hiver vigoureux, balcons aux géraniums encore vaillamment fleuris, façades ornées de figures religieuses : le cliché se devine, mais jamais négatif ; intemporel, mais pourtant bien vivant.
A Innsbruck, nous assistons au lancement du marché de Noël, bel aboutissement de ces deux dernières semaines de préparatifs lumineux croisés ici et là sur notre route. On se prend aussi au jeu du bobsleigh, seuls spectateurs des entrainements des équipes pour la Weltcup. Au départ, nous apprécions les mouvements synchronisés à la seconde et au millimètre, et surtout la beauté du geste décuplée par la vitesse.

Nous décidons pour cette fois, et au grand bonheur de certains, de laisser les images parler (presque) d'elle même. Attention, dans la série qui suit, deux photos doivent vous alerter : saurez-vous les retrouver ?!





















































Pas de panique, l'ours était dans le zoo alpin d'Innsbruck. Par contre, le sauvage barbu bouquinant sans relâche est, lui, bien en liberté.

mercredi 12 novembre 2014

"Tiens, Bavière rime avec bière..." (Célèbre citation de... Pierre)

Nous revoilà en Allemagne, cette fois ci plus au sud pour partir à l'attaque d'une région qui ne manque pas de piquant : la Bavière. De loin et s'en tenant aux préjugés, on pourrait s'attendre à un mode de vie un peu "lourd" : chapeaux à plumes et culottes de cuir, des saucisses et de la choucroute largement arrosées de bière d'octobre, des BMW en pagaille, et un match du mythique Bayern de Munich en toile de fond. 
      Ça vous tente ? Venez ! (Pierre)
      Ça vous refroidit ? Venez quand même ! (Lison) 
Car... derrière les apparences, on est finalement séduit par un folklore charmant, une ambiance authentique, une économie florissante, une gastronomie généreuse.


On l'avait pressenti en République Tchèque, et cela se confirme sur le sol germanique : Noël dure ici deux bons mois, et cela n'est pas pour nous déplaire ! Nous sommes début novembre, et déjà les lutins s'activent : illuminations des rues, montage des chalets des futurs Christkindlesmarkt, vitrines magiques et rayons croulant sous les décorations et miniatures de sapin (parfois de plus ou moins bon goût... L'infirmière rousse est sexy, n'est-ce pas?!), les traditionnelles figurines de crèche en bois, les boules arc-en-ciel, rennes et Père-Noël à toutes les sauces. Les boutiques débordent tellement de féérie qu'on ne sait plus où donner de la tête !



Côté table, à Regensburg, on s'attable dans le plus vieux resto d'Allemagne (parait-il) : 850 ans qu'on y mange des Bratwürstes (saucisses grillées) et de la Sauerkraut (choucroute) avec le même plaisir.  


A Munich, on se glisse entre deux voisins sur les grandes tables en bois de la Hofbraühaus, célèbre brasserie qui peut accueillir jusqu'à 3600 personnes à la fois ! On vous laisse imaginer la chaleur humaine et le brouhaha qui y règne, sous couvert de musique bavaroise. Mais on vous assure qu'une bière et une assiette de charcuterie plus tard, on adhère !


Côté sucré, montagnes de gâteaux à la crème, viennoiseries et pâtisseries de Noël s'étalent à l'envie dans les Bäckeries. Gros coup de coeur pour les étoiles Zimtsterne, mais aussi les sablés Kipferl, les Speculoos évidemment, et toutes les sortes de pain d'épices !


Sans transition, on replonge dans le passé tragique de l'Europe à Nuremberg, lieu des grands rassemblements hitlériens des années 30, de la promulgation des "lois raciales" de 1935, et choisie symboliquement ensuite pour les procès des chefs nazis au sortir de la guerre. Le musée du Centre de Documentation nous offre un regard nouveau en s'intéressant aux mécanismes de propagande, au culte du Führer, au contexte de l'accession légale au pouvoir du NSDAP, le parti nazi. Le Zeppelin et le Palais des Congrès furent le théâtre des discours haineux et des scènes de foule enrôlée que l'on voit dans tous les manuels d'histoire. Hantés par ces événements, nous regarderons même le film Le Pianiste au pied des ces monuments aujourd'hui historiques, témoins de l'ambition et de la folie d'un homme. Tout un symbole, encore.

Nuremberg ne se résume heureusement pas à ses heures sombres. Nous découvrons ses ruelles médiévales, son château et ses maisons à colombage au clair de lune. On aime d'ailleurs tellement qu'on décide de rester et de poursuivre la balade le lendemain (luxe de notre quotidien si doucement malléable).


Munich, deuxième "capitale" d'Allemagne, réveille le pays ! Les rues piétonnes convergent joliment vers le Rathaus (hôtel de ville) qui en impose. La nature est omniprésente grâce au Englischer Garten, dont les beaux arbres nous subjuguent (c'est la saison), et les surfeurs nous surprennent (plus étonnant, pour le constat inverse). Une grosse vague en plein de cœur de la ville, sur le canal de l'Eisbach, assure l'attraction.





On suit ensuite la route des Alpes allemandes, et on garde les yeux grand ouverts ! Sommets blancs, plaines vertes, arbres orangés et ciel bleu : un carnaval de couleurs. Le château de Neuschwanstein, lubie de Louis II de Bavière, aurait inspiré Walt Disney, dit-on. Il faut dire que le cadre offre aux hautes tours un décor de conte de fées.




mardi 4 novembre 2014

République Tchèque - du 29 au 2 novembre

On traverse la frontière, une passagère en plus mais le contrôle douanier en moins : on a rejoint l'Europe occidentale où la libre circulation des personnes est sans limite. En République Tchèque, on change de monnaie pour la dernière fois de notre voyage (vous commencez à sentir le vent de la fin?). 

Cesky Krumlov est qualifiée de perle de la Bohème du Sud, et on est bien d'accord. Un beau rayon de soleil nous permet d'apprécier à leur juste valeur les petites rues pavées, les ponts qui enjambent la Vltava, les hautes tours du château. 





Dans le parc naturel de la Sumava, à la frontière entre l'Autriche, l'Allemagne et la République Tchèque, le lac Lipno nous offre une belle plage qui nous fait presque oublier la température hivernale. Une petite randonnée au cœur du parc nous émerveille : la forêt prend en cette saison des teintes surnaturelles !



Qui n'a jamais entendu parler de Prague ? Nouvelle destination tendance ces dernières années, la capitale s'est forgée une réputation à la hauteur de sa magie. Et on ne va pas déroger à la règle... Nous aussi, on a été conquis !
La place principale regroupe l'animation autour de son horloge astronomique dont le mécanisme est le même depuis 600 ans : à chaque heure, des figurines se mettent en mouvement, déclenchant à la fin de l'attraction des applaudissements sympathiquement ironiques de la foule qui attendait l'heure pile (c'est tout?!). 


L'église Notre Dame du Tyn est surprenante : les maisons de la place sont adossées à sa grande façade et on doit même traverser l'une d'elle pour y accéder. Le fameux pont Charles, piéton et bordé de statues, relie les deux quartiers les plus charmants de la ville : de Stare Mesto à Mala Strana jusqu'au château et sa cathédrale Saint Guy. 


Les marionnettes sont partout, partie importante de la culture populaire, on visite d'ailleurs le musée du jouet qui raconte son évolution au fil du temps. La collection de Barbie de sa naissance (1959) à aujourd'hui est impressionnante !


Sans transition, le musée Juif détaille l'histoire de sa population et les noms des victimes de la Shoah couvrant les murs de la synagogue Klaus témoignent de l'horreur nazie. La synagogue d'Espagne nous éblouit par ses décorations d'art mauresque.
Les bords de la Vltava sont couverts de cygnes, et, à la nuit tombée, la balade au bord de l'eau devient vraiment magique. Les îles, au milieu de la ville, offre un beau panorama sur les nombreux ponts, et la lumière des réverbères joue avec son reflet dans les flots.


Zusammen ! 23 au 28 octobre

L'Autriche signe un tournant dans notre voyage. Nous laissons derrière nous l'été qui jouait les prolongations le long de la côte adriatique et entrons, presque sans transition, dans la fraicheur hivernale. 
En quittant le littoral méditerranéen, nous montons vers les forêts d'Europe centrale qui, parées de leurs plus belles couleurs, décorent joliment la route. Le paysage change et devient souvent mystérieux, à la tombée de la nuit, ou le matin, quand le brouillard nappe encore l'horizon. Une fois sortis des grands axes, les petits chemins semblent enfouis sous l'épais tapis de feuilles rousses et dorées. Le sol est spongieux et nous devons dorénavant être prudents quand on s'enfonce hors des sentiers battus : Jumpy est une belle bête qui rame parfois un peu... Qui est gros? Personne n'est gros! (il lui faudra 5 paires de gros bras musclés pour le sortir d'une mauvaise passe à Vienne).

Shorts, tongs et maillots laissent donc place aux bonnets, collants, et autre bouillotte. Changement d'ambiance ! On retrouve Laurie à Vienne pour partager avec elle un morceau du périple. Jumpy est extensible et, à trois, on se tiendra bien chaud dans notre carapace de tortue. 
Comme Gaëlle et Cyril en leur temps, nous avons droit à une valise débordant de gourmandises réjouissantes et revigorantes, de plaisirs français et provençaux, de pensées amicales et familiales, de petits mots doux et inventifs. 13 kilos d'amour assurément !


Vienne nous dévoile son histoire à chaque coin de rue. Les monuments baroques, les palais des Habsbourg, les jardins du Belvédère, les églises rococo perpétuent la puissance et la gloire qui régna sur la ville durant des siècles. On pourrait croire à une architecture un peu trop pompeuse, à des rues trop droites et des immeubles trop grands, à des valses trop classiques, mais... les cafés viennois où on prend le temps de penser, le Naschmarkt dont les étals délicieusement cosmopolites nous permettent de faire découvrir à Laurie quelques spécialités rencontrées sur notre route, les lumières du Prater, un des parcs d'attraction le plus fameux du monde nous éloignent de l'ambiance bourgeoise qu'on aurait pu craindre. Audace et créativité sont de mise, dans cette capitale citée en tête du classement mondial pour sa qualité de vie. 




Avec les sœurs Vanel, impossible pour Pierre d'échapper au mythe de Sissi décortiqué dans son musée où belles robes et appartements impériaux nous projettent en enfance. 


Au musée du Belvédère, on plonge dans la peinture au fil du temps, et découvrons surtout les oeuvres les plus célèbres de Klimt, Le Baiser est en effet étincelant de grâce... Dans le centre, les boutiques de luxe brillent de milles feux à la nuit tombée et la cathédrale Saint Étienne impose sa façade gothique.

On quitte ensuite le tumulte de la ville et le confort du camping pour une immersion sauvage sur les rives du Danube (pas si bleu qu'on ne le dit...). La vallée de la Wachau est jalonnée de petits villages charmants, de collines vertes aux pentes douces, de vignobles qui descendent en terrasse. 

A Durnstein, on grimpe sur les ruines du château où fut prisonnier Richard Cœur de Lion plusieurs mois. A Melk, l'abbaye est un exemple époustouflant du baroque flamboyant, riposte à la sobriété du protestantisme et de la Réforme : l'église déborde tellement de dorures et de décorations chargées qu'on se demande comment Dieu n'en n'a pas la nausée... 


On suit le fil de l'eau comme un fil rouge jusqu'à Linz, grande ville commerçante et dynamique. Ici, les vitrines sont déjà parées pour Noël, et avec les odeurs de vin chaud, de marrons grillés dans la rue en plus des bonnets sur la tête, c'est vrai qu'il y a déjà comme un air de décembre.